MAX Wellness
🎙️ MAX Wellness – Le podcast pour élargir vos horizons en santé globale
Vous pensez que prendre soin de votre santé, c’est compliqué, coûteux ou inaccessible ?
Vous êtes curieux d’apprendre comment optimiser votre vitalité au quotidien, sans tomber dans les recettes toutes faites ou les approches extrêmes ?
Bienvenue sur MAX Wellness, le podcast qui vous accompagne chaque semaine pour explorer la santé autrement, de manière holistique, nuancée et humaine.
Au programme :
- 🎧 Des épisodes solo de 15 à 25 minutes pour approfondir des thèmes précis et applicables
- 🎤 Des invités experts une fois par mois pour vous offrir d’autres perspectives et témoignages inspirants
Animé par Dr Maxime Lavoie, chiropraticien et coach en santé globale depuis plus de 15 ans, ce podcast vous propose des outils concrets, des réflexions profondes et des clés pour aller à la racine de vos symptômes, tout en respectant votre unicité.
Que vous cherchiez à :
✅ Optimiser votre énergie et votre bien-être
✅ Prévenir les maladies chroniques
✅ Apprendre à mieux comprendre votre corps
✅ Ou simplement élargir vos horizons de santé...
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MAX Wellness
EP.36 - Soigner l'Arthrite, l'Inflammation, Douleurs chroniques: Alimentation & Microbiote. Dre Alexandra Albert, MD, Rhumatologue.
Épisode 36 du podcast MAX Wellness avec Dre Alexandra Albert, MD, Rhumatologue. On discute de l'impact des différentes habitudes de vie dont l'ALIMENTATION, la DIGESTION et le SOMMEIL sur les différentes conditions cliniques qu'elle rencontre au quotidien dans sa pratique médicale. Bonne écoute! 🎙😁
Dre Alexandra Albert MD, FRCPC a exercé la rhumatologie au CHUL du CHU de Québec-Université Laval pendant 8 ans. En plus de pratiquer la rhumatologie générale et la capillaroscopie à Clinique multidisciplinaire de Neuville, elle collabore avec l’équipe de pneumologues de l’Institut Universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec pour le dépistage et la prise en charge des patients aux prises avec des maladies pulmonaires interstitielles causées par des sclérodermies, des lupus, des myosites inflammatoires et des syndromes de Sjögren. Avant l’école de médecine, elle a complété une maîtrise et un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire à l’Université Laval. C’est à cette période qu’elle a développé son intérêt pour la rhumatologie.
Depuis les 5 dernières années, elle intègre dans sa pratique « les changements des habitudes de vie », en particulier la nutrition thérapeutique, pour aider les patients aux prises avec des conditions rhumatismales difficiles à contrôler. Elle a fait plusieurs certifications dans le domaine : Autoimmune Paleo Protocol, the Wahls Protocol en Iowa et certification in Nutritional Pain Management à Boston. Elle étudie en ce moment la médecine fonctionnelle au réputé «Institute for Functional Medicine», aux États-Unis.
00:00:00 Intro
00:02:45 À quoi ressemble la pratique médicale en Rhumatologie?
00:06:25 Chemin l'ayant mené à considérer l'alimentation et l'intestin dans sa pratique
00:23:45 Le lien entre douleurs chroniques, l'inflammation et l'intestin-alimentation
00:33:45 L'art d'identifier quelle est la priorité avec nos patients
00:37:45 Le 2e facteur le plus important au 21e siècle
00:42:55 Les 2 "types" de patients
00:48:55 Les connaissances en rhumatologie au Québec
00:55:33 Ressources et ateliers disponibles de Dre Albert (voir shownotes)
01:01:15 Livre à venir
Je vais te dire d'entrée de jeu que la modification des habitudes de vie qui a le plus d'impact sur mes maladies douloureuses, c'est clairement l'alimentation. L'intestin, le microbiote intestinal, toute la capacité à bien digérer, à sécréter des sucs digestifs, à avoir une bonne motilité de l'intestin, puis l'équilibre du microbiote est impacté par pas seulement l'alimentation, mais la qualité du sommeil. la quantité de sommeil
SPEAKER_00:qu'on s'accorde. Bonjour tout le monde. Dans l'épisode d'aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir Dr. Alexandra Albert, qui est rhumatologue et pionnière avec son approche intégrative. Elle nous parle non seulement de l'impact des habitudes de vie, de l'intestin, de l'alimentation et du stress sur une panoplie de conditions fréquemment rencontrées en clinique, telles que les douleurs chroniques, la fibromyalgie, l'inflammation, l'arthrite et plus encore. Bonne écoute. Bienvenue à Max Wellness. Je suis aujourd'hui avec Dr. Alexandra Albert, rhumatologue. Je suis honoré de t'avoir avec moi aujourd'hui. Je suis super content. En fait, tu es en direct du massif de Charlevoix pour nous parler aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir fait un petit tour dans ton horaire. Je suis... Pleine gratitude pour ça. J'ai hâte qu'on puisse justement jaser de ce que tu fais au quotidien. En fait, on s'est rencontrés il y a déjà un petit peu plus d'un an de ça dans un congrès de santé intégrative. Et récemment, cet automne, tu donnais même une conférence qui m'a vraiment allumé. Je trouvais ça rafraîchissant sur le lien entre l'alimentation, l'intestin et les douleurs articulaires. Comme rhumatologue, j'ai trouvé ça fascinant de t'entendre parler. J'étais comme« Wow!» Il y a des gens au Québec qui considèrent tout ça et qui vont l'implémenter un peu dans leur pratique clinique. J'étais super excité de t'inviter à jaser de ça sur mon podcast. Merci et bienvenue.
SPEAKER_03:Avec plaisir, Maxime. C'est un moment pour moi aussi. J'avoue que l'opportunité que tu nous donnes, c'est apprécié parce que c'est vrai que je pense qu'en médecine, surtout venant d'un spécialiste, on n'en parle pas assez des approches fonctionnelles. En tout cas, il n'y a pas beaucoup de personnes comme moi qui ont des approches intégratives ou disons, on peut appeler ça aussi de médecine fonctionnelle. C'est une belle opportunité.
SPEAKER_00:Avec grand plaisir. Merci beaucoup pour cette invitation-là, Maxime. Je suis très content. Le plaisir est partagé. Notre but aujourd'hui ensemble, l'intention derrière cet épisode-là, c'est vraiment de partager aux gens un petit peu ce qui se fait avec une approche intégrative dans ton domaine en termes de rhumatologie. Tout d'abord, ce qui se fait pour les gens qui ne sont pas familiers avec c'est quoi un rhumatologue? Qu'est-ce que ça fait au quotidien? J'aimerais dire que c'est une vraie brève définition un petit peu de la rhumatologie, de ton domaine, mais aussi ça ressemble à quoi justement ton quotidien en pratique de tous les jours.
SPEAKER_03:Bien, tout d'abord, j'ai été formée dans une approche complètement classique, standard de médecine. Je suis une rhumatologue qui fait de la rhumatologie générale, mais j'ai une sur-spécialisation en maladies auto-immunes plus rares qu'on appelle les connectivites. Là-dedans, il y a des gens qui écoutent peut-être qui connaissent ça, le lupus érythémateux disséminé, le syndrome de chocrane, l'esclérodermie, les myosites inflammatoires, les atteintes pulmonaires à Mais un rhumatologue, en général, la pratique qu'on a, notre pain et notre beurre, c'est les maladies inflammatoires qui créent des douleurs articulaires. Et puis, les gens ne savent pas, mais il y a une centaine de maladies qui peuvent donner des douleurs et de l'inflammation articulaire. La particularité de ces maladies-là, c'est qu'elles ne touchent pas nécessairement que les jointures. Ça peut toucher d'autres organes, les poumons, le tube digestif, les reins. des muscles, les glandes salivaires. Ça peut toucher à peu près tous les organes. Mais pourquoi on appelle ça un rhumatologue? C'est à cause du mot rhumatisme où ces maladies-là ont une tendance à donner des douleurs articulaires. Et ça, ce que je viens de te décrire là, c'est le chapitre des grandes maladies inflammatoires qu'on peut aussi appeler auto-immunes. Auto-immunes, ça, je fais référence au dérèglement du Le système immunitaire développe une aberration à un moment donné en vieillissant. Cette aberration-là, plutôt que de se contenter de détruire les virus, les bactéries, les champignons, les micro-organismes, le système immunitaire peut avoir une composante qui se met à attaquer ses propres jointures ou ses propres tissus, ses propres organes, d'où le terme auto-immun. Ça crée de l'inflammation. C'est pour ça que les gens voient le mot« inflammation» derrière tout ça. Mais si je peux me permettre de compléter, il y a un rhumatologue aussi Ça ne traite pas juste les maladies inflammatoires auto-immunes, mais dans les conditions qu'on a dans nos bureaux, les gens qui ont des douleurs articulaires ou des douleurs tout court, ce ne sont pas toujours des conditions inflammatoires ni auto-immunes. Ça peut découler de l'usure, des blessures. Quand on parle du mot arthrose, on fait plus référence aux jointures qui se désintègrent ou qui se dégénèrent plus rapidement que prévu. Donc, ça, Forcément, on en a de ces conditions-là dans nos bureaux, bien qu'on n'a pas l'ambition de vouloir traiter l'usure de tout le monde parce que tout le monde finit par développer de l'usure et de la retrose avec le temps. Parfois aussi, on peut avoir des gens qui sont atteints de syndromes douloureux qui ne sont ni de l'inflammation ni de l'usure. Je vais nommer par exemple fibromyalgie, qui est une condition douloureuse un peu diffuse, un peu malade. mal circonscrite. Les gens vont se mettre à ressentir de la douleur, non seulement, pas juste dans les jointures, mais la peau, les muscles, la pression. Les gens vont être fatigués, vont avoir un manque de tolérance à l'effort, peu d'énergie, un brouillard mental. Ça, c'est plus difficile à cerner. Souvent, les tests de laboratoire n'arrivent pas à mettre en évidence d'anomalies, mais la science est en train, tranquillement, de mieux comprendre ce qui se passe derrière le phénomène de la fibromyalgie. Le quotidien d'un rheumatologue, c'est ça, c'est des syndromes douloureux qui arrivent dans la clinique. Notre job à nous, c'est de partager c'est quoi, C'est-tu inflammatoire, auto-immun? C'est-tu l'usure? Et ça demande la connaissance d'au moins une centaine de maladies différentes. C'est très varié, la rhumato. On ne s'ennuie pas du tout. C'est comme un puits sans fond. Tu as l'impression d'avoir vidé ta liste d'attente et à se remplir au fur et à mesure. Donc, on ne manque pas d'ouvrages
SPEAKER_00:dans mon domaine. Ça, je n'en doute pas. Je pense qu'il y a même un record de volides de maladies inflammatoires au 21e siècle. C'est certain Vous ne devez pas vous ennuyer. Aussi, à ce stade-là, les patients, au stade où ils viennent vous consulter, si je me trompe peut-être, sont rendus vraiment dans des manifestations cliniques
SPEAKER_03:importantes, j'imagine. Je dirais que c'est peut-être par manque de ressources, par manque de rhumatologues. Pour te nommer en chiffres, on est 150 rhumatologues au Québec. On est 8 millions. Simplement, la prévalence de l'arthrite rhumatoïde, juste cette maladie-là, c'est environ 1 à 4%. C'est la même chose pour la fibromyalgie. La fibromyalgie, c'est 1 à 4%, dépendamment si on prend la prévalence chez les hommes, chez les femmes, quel groupe d'âge. L'arthrose, c'est presque virtuellement tout le monde en vieillissant. Est-ce que c'est normal de faire de l'arthrose? Non, mais avec les surplus de poids, la mauvaise alimentation, le manque de certains nutriments, je pense que les gens sont plus prêts à développer aujourd'hui, en 2023, de l'arthrose. Calcule ça vite, vite. 1% de la population, c'est 80 000 patients juste pour la retraite rhumatoïde, 80 000 pour la fibromyalgie. On est juste 150 rhumatologues au Québec. Donc, forcément, Il faut que la première ligne soit à l'avant, proactif à au moins suspecter ces maladies-là pour nous les référer ensuite, puis nous les référer de la bonne manière, je dirais, avec les bonnes informations. Peut-être que, comme tu viens de le dire, des fois, on peut les avoir un peu sur le temps, puis effectivement, on aimerait les avoir un peu plus précocement parce que c'est plus facile de renverser certaines maladies quand elles sont prises au début.
SPEAKER_00:Effectivement. Puis tu sais, ce que je suis curieux de savoir, en fait, justement, tu t'as fait une belle présentation au Congrès de la santé intégrative. On était une panoplie de professeurs de la santé de plusieurs domaines, dont plusieurs médecins, dont toi, mais dans plusieurs spécialisations ou champs de pratique. Tu nous as fait une super présentation, c'était super intéressant, sur le lien entre les douleurs en rhumato et le volet, justement, si on s'attardait à notre assiette slash intestin. Sans tomber dans toute la théorie derrière ça, c'était une super belle présentation, en passant, référencée, et tu nous mettais plein de beaux cas cliniques aussi, ce que je trouvais fascinant. Je voulais savoir par rapport à, justement, classiquement, comme rhumatologue, les outils cliniques que vous avez, et qu'est-ce qui a fait que, justement, tu as peut-être ajouté ces cordes-là à ton arc ou ces outils-là à ton coffre à outils, et quelles en ont été les répercussions, justement, dans ton quotidien? Qu'est-ce qui t'a amené à faire, wow, OK, il y a quelque chose-là, puis continuer à pousser là-dedans?
SPEAKER_03:Oui, comme on discutait hors ligne tout à l'heure, ça fait une dizaine d'années que je pratique la rhumatologie. Si on rajoute les années de formation, c'est 12-13 ans que j'évolue en rhumatologie. Je dirais que depuis le début de ma pratique, on se rencontre. qu'on manque d'outils peut-être parce que nous, on est formés dans l'approche médicamenteuse. Et tout ce qui vient autour de prise en charge en physiothérapie, en ergo, les orthèses, la réadaptation, tout ça, c'est une fois que le problème est installé et que la médication ne répond pas à tous les besoins, ça renverse pas tous les symptômes. Souvent, la médication aussi, je crois pas un effet à 100%, mais un effet à 70%, un effet à 50%, ça sera pas la bonne, il va y avoir des effets secondaires, on va être obligé de l'arrêter, il va y avoir une perte d'efficacité. C'est pas une sinecure. La médication, bien qu'aujourd'hui, Maxime, en 2023, il y a des situations où ça fait presque des miracles. Sérieusement, on est capable vraiment de mettre les gens en rémission. Est-ce qu'on les guérit? Non. Mais on est capable, avec une médication soutenue, de les amener à avoir une vie normale. Mais est-ce que c'est le cas pour tout le monde? Non. Est-ce que tout le monde le tolère bien? Non plus. À cause de ces limitations-là dans la médication, nous autres, comme rhumatologues, des fois, on se sent un peu démunis. Il y a des patients qui nous ont challengés, qui ont tout essayé.
UNKNOWN:Il n'y a rien qui...
SPEAKER_03:il vient un temps où on aimerait avoir des outils supplémentaires. Alors, dans le cursus, dans le décours de ma pratique, mon âme de mère, Thérésa, je suis toujours à la recherche d'outils supplémentaires. Et puis, pour te faire une histoire courte, de fil en aiguille, autant par les patients qui m'ont dit eux-mêmes, écoutez, docteur, j'ai consulté un tel professionnel de la santé, j'ai enlevé telle affaire dans l'alimentation, puis savez-vous quoi? Ça va mieux. Vraiment. Et puis là, quand on est le moindrement à l'écoute, puis qu'on veut prendre le temps, qu'on les écoute en clinique, on se dit, ben ouais, il y a vraiment quelque chose là. Mais j'étais déjà au courant. Moi, avant de faire de la médecine, je faisais la science fondamentale. J'étais en laboratoire et j'étais déjà intéressée à les modifications du système digestif alimentaire, le microbiote. Tout ça, j'étais déjà un peu au courant. Des approches de docteurs signalés, genre la clinique d'agacé. C'est des choses sur lesquelles j'avais déjà lu par intérêt connexe, je dirais. Moi, ça faisait du sens en clinique ce que les patients me disaient. J'ai une formation pour comprendre les bactéries, les microbiotes dans l'intestin, le système immunitaire aussi, comment il agit à l'intestin, c'est quoi son interaction avec le microbiote. Tout ça, pour moi, c'était comme si ça connectait les points. Et Avec le temps, j'ai appris aussi qu'il y avait des formations. Ce n'était pas tout de lire des articles, des études, mais il y a des gens que ça fait 30 ans aux États-Unis qui ont déjà élaboré ces approches-là qu'on appelle de médecine fonctionnelle, des changements des habitudes de vie. Et puis, je me suis dit, pourquoi je ne ferais pas des formations là-dedans? Ça me ferait donc bien un outil complémentaire pour aider à accompagner des patients. Justement, les patients Il y a des patients chez qui la médication ne fait pas des miracles, qui ont tout essayé, ils ont trop d'effets secondaires ou même des conditions pour lesquelles il n'y en a pas de médicaments disponibles. Par exemple, la fibromyalgie, l'arthrose, des bons médicaments pour ces conditions-là, ça n'existe pas vraiment. On est juste dans le soulagement. J'ai dit, bien, je vais aller prendre des formations aux États-Unis. Finalement, j'en ai fait plusieurs. Je n'ai pas fait qu'une seule, j'en ai fait quelques-unes, voire plusieurs, pour m'aider à mettre les idées au clair, les notions, comment j'approche ça dans ma clinique. Parce qu'honnêtement, au Québec, il n'y a pas personne qui pouvait me faire une formation comme ça. J'étais un peu une pionnière en rhumatologie. Il n'y a pas... À ma connaissance, il n'y a pas d'autres rhumatologues ou d'autres spécialistes connexes à ma spécialité qui font ces approches-là. Oui, Maxime, j'ai commencé il y a sept ans à faire, moi j'appelle ça de l'alimentation thérapeutique ou de la nutrition thérapeutique. Parce qu'on va s'entendre que par rapport à une alimentation équilibrée de type le guide alimentaire canadien, de type alimentation méditerranéenne, qui est un très excellent point de départ, surtout si on compare par rapport à l'alimentation nord-américaine standard. Quand quelqu'un décide de faire une diète méditerranéenne, il peut très bien y avoir des bénéfices. Surtout, plus on part de loin, plus on peut avoir des bénéfices à... aller vers une diète méditerranéenne, mais quand je réfère au terme alimentation thérapeutique ou nutrition thérapeutique, c'est qu'on va pousser davantage. On va partir du noyau de la diète méditerranéenne, puis on va faire des éliminations ou des personnalisations supplémentaires pour aller chercher davantage d'efficacité thérapeutique. C'est un peu ça que je suis allée apprendre aux États-Unis, puis avec... Depuis sept ans, je lis beaucoup là-dessus, je lis les nouvelles études, puis j'ai commencé à... comprendre les grandes lignes globales de comment j'approche mes patients, puis pour qui j'utilise telle approche, pour quelles conditions, comment je la personnalise. C'est une longue réponse à ta question, mais c'est une introduction à comment j'en suis arrivée aujourd'hui à faire ça dans ma pratique. Je suis un peu comme une pionnière. Je ne peux pas dire que c'est quelque chose qui est...«
SPEAKER_00:mainstream». Ça serait quoi le bon
SPEAKER_03:terme
SPEAKER_00:en français,« mainstream»? Écoute, c'est une très bonne question. Je prends le mot, Jonathan. Non, non, c'est ça. Mais qui est répandu, on va dire ça comme ça, qui est comme la façon standard. On va dire ça comme ça. Puis effectivement, moi, je te vois comme ça, comme une pionnière, et c'est ça qui m'a un peu impressionné en te rencontrant à au départ, un petit peu plus d'un an de ça, puis j'ai dit, wow, c'est vraiment rafraîchissant de voir justement un rheumatologue au Québec avoir ce discours-là, parce que comme tu le dis, ça se fait depuis des années, autant moi comme chiropraticien dans ma pratique avec justement certaines formations un petit peu autant en médecine fonctionnelle que différentes autres approches, c'est quelque chose que je vois au quotidien, je ne veux pas des douleurs articulaires chroniques.
SPEAKER_03:Écoute, il y a toujours ce volet-là. Exactement. Des douleurs qui ne sont pas articulaires, mais qui donnent l'impression d'arthrite
SPEAKER_00:aussi. Exactement. Puis toi, tu les vois souvent dans un volet de manifestation clinique et le volet auto-immun, inflammatoire et tout. Moi, c'est nécessairement être dans le spectre médical, mais les manifestations sous-cliniques ou avant que ça devienne justement très avancé et où les manifestations de douleurs articulaires, c'est comme chiropratique. Moi aussi, c'est mon bread and butter, on va dire ça comme ça. Mais à partir de là, souvent, dans la chronicité de la chose, je n'ai pas eu le choix avec le temps, du moins par ma curiosité intellectuelle, un peu comme tu dis, d'aller voir, OK, plus loin, de où est-ce que ça peut venir et comment on peut aider ça de façon un petit peu plus à là où les sources. Puis ce qu'on se rendait compte souvent aussi, c'est qu'en adressant là où les sources, on aidait une panoplie d'autres facettes. Puis c'est ça que j'ai trouvé fascinant aussi dans la présentation, c'est qu'en adressant les sources d'inflammation, d'auto-immunité ou de douleur, souvent la personne dit« j'ai plus vraiment de douleur, mais ma digestion va beaucoup mieux, mon transit intestinal, mon sommeil va mieux, mon humeur est beaucoup plus stable.» Trois
SPEAKER_03:petits points. Plus d'énergie, moins de maux de tête, des selles à tous les jours, des gens qui avaient de l'eczéma qui en ont plus ou qui en ont moins, la peau s'améliore, moins d'acné, les effets collatéraux. C'est plus des dommages, c'est des bénéfices collatéraux. C'est Peut-être là, je ne sais pas toi, Maxime, mais qu'on réalise qu'il y a beaucoup de choses qui passent par l'intestin. Ce n'est pas que la douleur, pas que l'inflammation. Il y a beaucoup d'autres symptômes qui peuvent être nourris par un débalancement au niveau
SPEAKER_00:de l'intestin. Exactement. Il y a une panoplie de facteurs qui viennent affecter le fameux intestin. C'est là que ça devient même intéressant pour un clinicien de faire comme, écoute, moi je le dis tout le temps, c'est comme faire des sudocus au quotidien. Oui, il y a des patterns qui reviennent, mais chacun est unique. C'est ça qui Pour moi, garde seul le fun. C'est comme, ok, parfait, voici tel pattern. Ok, vous avez essayé telle, telle, telle chose. Ok, mais voici où est-ce que je pense que ça pourrait... On s'entend, c'est un processus. C'est pas comme, une visite, tout est réglé. Je suis certain que c'est la même chose de ton côté. Tu l'as bien dit, la médication a sa place et je pense que c'est un gros outil que vous avez qui est super, qui a une grande valeur. Mais quand on adresse... avec la médication et tous les autres facteurs et les sources. non seulement le ou les symptômes que le patient expérimente, mais une panoplie d'autres qui peut-être n'étaient pas les raisons premières de consultation, mais vont s'améliorer et vont améliorer grandement leur qualité de vie. Et c'est là que ça devient un peu stimulant aussi pour tous. C'est un win-win. C'est stimulant pour le praticien, le clinicien, mais aussi de voir que la qualité de vie du
SPEAKER_03:patient est rehaussée. Je rajouterais à ça aussi, j'ai trouvé un avantage même si on garde la médication le fait de changer les habitudes de vie autour et principalement l'alimentation je me rends compte des fois que la médication fonctionne
SPEAKER_01:mieux
SPEAKER_03:après je me rends compte que la médication va être peut-être même mieux tolérée On se rend compte aussi que ce que la médication n'a pas réussi à améliorer, parce que, par exemple, je peux mettre en rémission une arthrite, mais il va rester un brouillard intellectuel, il peut rester des troubles digestifs, des troubles du sommeil. Comme on l'a dit, le fait de changer les habitudes de vie et l'alimentation va améliorer les autres aspects autour que la médication qui va avoir une action très ciblée ne fera pas. Donc, les bénéfices peuvent être ailleurs, effectivement. et même collaborer au traitement. Et éventuellement, des fois, on peut même baisser la dose de certains médicaments. Tu connais la cortisone qui est une médication qui a beaucoup d'effets secondaires au long cours et on veut toujours s'en débarrasser de celle-là. Des fois, quand je l'ai en association avec un médicament et que je fais le changement alimentaire, je coupe les glucides par exemple, c'est le genre d'intervention qui pourrait me permettre de baisser la cortisone et voire même de l'éliminer au complet pour minimiser l'impact des effets secondaires. Oui, j'aime bien ta façon de voir les choses. C'est ce que je valide la main. Est-ce que tu penses, parce que je le vois aussi en clinique, comment on peut améliorer le reste
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:Je trouve ça intéressant aussi ce que tu dis là par rapport au volet des effets secondaires de la médication. Ils ont leur place, comme on a dit, mais c'est que des fois, certaines médications ont des effets secondaires, surtout au long cours avec le temps. Là, on se ramasse souvent à avoir des nouveaux symptômes ou prendre une autre médication pour gérer les effets secondaires
SPEAKER_03:chroniques d'une autre médication. C'est toujours le patient qui gagne. Quand on nourrit bien le foie et que le foie est meilleur à faire une détox et à digérer la médication parce qu'on a changé l'alimentation et le microbiote intestinal. Le foie, lui, se trouve avoir moins de travail à faire et avoir plus les nutriments pour créer la digestion de la médication. Tout à coup, le médicament est mieux toléré.
SPEAKER_00:C'est fabuleux. Moi, je trouve ça vraiment intéressant. Je baigne là-dedans aussi depuis plusieurs années, mais je trouve ça le fun que ce n'est pas mainstream, mais que ce qu'on observe, moi, je suis plus un clinicien qu'un chercheur, on va dire ça comme ça, mais ce que j'observe, je vais parler pour moi, en clinique depuis des années, bientôt 12 ans en pratique maintenant, et même avant l'université et compagnie, ce qui commence à être de plus en plus accepté, adopté, je dirais aussi, mais aussi mieux compris par justement la recherche, la science qui est en constant développement là-dessus, mais je trouve ça ô combien le fun de voir certaines choses, certaines autres choses que c'est comme, ah, c'était pas tout à fait comme, on le comprenait d'une certaine façon, mais finalement, oups, c'est pas tout à fait ça qui se passait même si on voyait des changements. Fait que ça, c'est vraiment cool de voir ça. Puis moi, bien évidemment, ça m'anime par rapport à ça. Pour les gens qui nous écoutent à la maison, qui ne sont pas nécessairement familiers avec tous ces concepts-là, mais de façon relativement simple, Est-ce qu'on pourrait élaborer un petit peu sur le volet de la douleur chronique, le lien entre la douleur chronique et l'inflammation? Comment ça vient inter, un jouer sur l'autre, par exemple avec l'alimentation et ou le microbiome microbiote? Je suis conscient que c'est un gros rabbit hole ou une boîte de pandore qu'on peut ouvrir et qu'on pourrait faire plusieurs heures juste là-dessus. Mais si on avait un petit peu à juste, de façon relativement concise, expliquer ce lien-là pour les gens, je dirais même les gens à la maison qui nous écoutent avec des douleurs chroniques. Bon, c'est pas de la vie médicale, on fait juste, bon, informatif. Parlez-en à votre professionnel de la santé qui vous suit, évidemment, si vous avez des questions là-dessus, mais aussi pour les professionnels de la santé qui nous écoutent, tu sais, qui sont pas nécessairement à l'affût, qui ont entendu parler un petit peu, mais qui sont fait élaborer un petit peu sur ces liens-là, entre la douleur chronique, inflammation, alimentation, là.
SPEAKER_03:Je n'aurais pas été capable de te répondre aussi clairement il y a sept ans qu'aujourd'hui. Évidemment, c'est à force de jongler avec ces notions-là qu'on est capable d'avoir les idées plus claires. Aujourd'hui, avec du recul, je vois ça sous deux grands axes, deux grands volets. Le premier volet de qu'est-ce qui alimente, crée, entretient des douleurs, je dirais que c'est le volet métabolique. À quoi je fais référence quand je parle de volet métabolique? Je fais référence à tout ce une mauvaise santé métabolique qui, je vais dire plusieurs termes, plusieurs expressions que je mets dans la même boîte. Le diabète, la résistance à l'insuline, l'intolérance au glucose, l'obésité, le surplus de poids. Tout cet axe-là, ces gens-là qui n'ont pas une bonne santé métabolique, donc qui sont obèses, pré-diabétiques, diabètes, ceux-là ont plus de douleurs. Et puis, Maxime, ce n'est pas juste à cause du surplus de poids sur les jointures, parce qu'il va y avoir plus de douleurs, en tout cas, même aux mains. Les gens ne marchent pas sur les mains, même au cou, aux épaules, à tout ce qui est tendons. Donc, même en dehors du surplus de poids sur les jointures, parce qu'on sait que chaque livre de graisse supplémentaire, c'est 4 livres de pression par pouce carré sur un genou. Donc, certainement que le surplus de poids contribuent à augmenter la douleur ou même accélérer l'arthrose. Tout le volet, si je n'ai pas une bonne santé métabolique, je vais probablement souffrir plus de douleurs. En général, peu importe la douleur, que ce soit de la retraite rheumatoïde, de l'arthrose ou de la fibromyalgie, ces gens-là ont plus de douleurs. Et sais-tu quoi? En plus, ils sont plus difficiles à traiter. Ils vont répondre moins bien à la médication. Et un tout volet, L'autre grande branche, l'autre grand chapitre, c'est via la santé intestinale. Donc, ces gens-là vont avoir plus de douleurs, mais plus de douleurs à cause d'un intestin qui est trop stimulé par des mauvaises bactéries, des mauvaises bactéries qui se sont alimentées des mauvais aliments, mais aussi parce que l'intestin, en ayant des mauvaises bactéries, en ayant des aliments irritants pour l'intestin, en prenant de l'alcool, et je dirais même certains médicaments qui irritent l'intestin, l'intestin devient trop perméable. Oui, parce que c'est une petite lisière de cellules, l'intestin. Ce n'est pas très épais. C'est facile de faire des brèches, des trous dedans. On va appeler ça l'intestin hyper perméable, donc beaucoup trop poreux. Qu'est-ce que ça implique? Les pores vont laisser rentrer des petits bouts d'aliments mal digérés, des petits bouts de bactéries, Un petit bout de bactéries, notre système immunitaire est fait pour les reconnaître. Elle les reconnaît très agressivement parce que ça ne doit pas rentrer à l'intérieur d'un bout de bactéries. C'est une menace, une menace d'infection. Le système immunitaire est vraiment bien drillé et il y en a vraiment beaucoup de globules blancs à l'intestin. Quand l'intestin n'est pas en santé, il y a des fragments de l'intérieur, donc des bouts de bactéries, des bouts d'aliments mal digérés qui vont rentrer à l'intérieur et créer une pléthore, une cascade d'inflammations. Puis en plus, cette inflammation-là, elle se met à circuler dans le sang puis elle se met à percoler dans les jointures. Tu peux avoir, comme tu as vu dans ma présentation, tu peux même avoir des bouts de bactéries qui se retrouvent dans les jointures. qui se retrouvent aussi dans les organes atteints de maladies auto-aimantes. Cette soupe inflammatoire-là qui circule dans notre sang peut même circuler jusqu'au cerveau. Pour expliquer, Les gens qui ont des troubles de concentration, de la fatigue, un brouillard mental. Ça, c'est pas mal l'autre volet. Ces gens-là, eux, ont plus de l'arthrite des maladies auto-immunes. Ça passe beaucoup par l'intestin. Tu sais que Hippocrate disait il y a 400 ans avant Jésus-Christ que toutes les maladies commençaient à l'intestin. C'est le fun parce que la science aujourd'hui est en train de faire la démonstration. Ça explose depuis les En fait, ça fait quand même une bonne 15-20 ans qu'on s'intéresse au gut-brain axis, donc l'axe entre l'intestin et le cerveau, mais l'axe entre l'intestin et le système immunitaire. Et tout ça, ça fait depuis 10 ans, il y a de plus en plus d'études qui prouvent ce que Hippocrate disait il y a 2400 ans. Donc, très, très fascinant. Donc, je le répète, les deux grands volets, c'est j'ai plus de douleur parce que j'ai une mauvaise santé métabolique et j'ai plus de douleur parce que je laisse rentrer des phénomènes inflammatoires via mon intestin parce que mon intestin n'est pas en santé à cause de ce que je mets dedans, mais aussi à cause des habitudes de vie. Je ne sais pas si c'est le bon moment peut-être pour détailler l'impact des habitudes de vie sur l'intestin.
SPEAKER_00:Certainement, je m'en allais dire ça, je m'en allais dire qu'est-ce qui affecte l'intestin après ça, les fameuses habitudes de vie qu'on martèle, je ressens ça comme ça du moins sur le podcast, j'en parle tout le temps, mais ô combien, on a parlé de la prévention, qu'est-ce qui vient jouer, oui, vas-y, je trouve que c'est un super
SPEAKER_03:bon temps. Je vais te dire d'entrée de jeu que la modification des habitudes de vie qui a le plus d'impact sur mes maladies douloureuses, c'est clairement l'alimentation. Qu'est-ce qu'il y a d'autre? L'intestin, le microbiote intestinal, toute la capacité à bien digérer, à sécréter des sucres digestifs, à avoir une bonne motilité de l'intestin, tout ça, puis l'équilibre du microbiote est impacté par pas seulement l'alimentation, mais la qualité du sommeil, la quantité de sommeil qu'on s'accorde. Savez-vous ça que... L'intestin se restaure la nuit. Le microbiote intestinal se rééquilibre la nuit. À toutes les 90 minutes, il y a une espèce de vague. Quand on dort la nuit, il y a une vague de contraction qui envoie les bactéries vers la sortie. Il y en a plusieurs qui, quand leur intestin fonctionne bien, font leur premier numéro 2 du matin, leur première selle le matin. C'est à cause de cette vague de contraction qu'on appelle le« migrating motor complex», donc le complexe moteur de migration. La nuit, quand on s'accorde suffisamment de sommeil et qu'on a un bon sommeil, l'intestin se restaure. Ça fait que Quoi d'autre à part ça? Le stress, les émotions. Quand on vit trop d'émotions, il y a une diminution de la qualité de la digestion, une diminution de la sécrétion des sucres gastriques, de l'acidité. Les gens qui disent qu'ils ont mal à l'estomac, ce n'est pas nécessairement parce qu'ils ont trop d'acidité. Des fois, c'est parce qu'il en manque. Dans ce temps-là, ça diminue la qualité de la digestion. C'est les bactéries qui vont digérer votre alimentation à votre place. Peut-être pas nécessairement tout le temps une bonne chose. Puis l'intestin va moins bien bouger, moins bien se contracter. Donc, le stress. J'imagine que tu as entendu parler aussi de l'activité physique.
SPEAKER_02:L'activité
SPEAKER_03:physique, quand on n'en fait pas assez ou quand on en fait trop, ça peut avoir un impact néfaste sur l'équilibre du microbiote. Donc, ça, ça a été bien démontré par la science. L'exercice vient améliorer le microbiote intestinal. Mais trop plein d'exercices, c'est rare que ça affecte les gens. En général, c'est les marathoniens, c'est les gens qui font du triathlon, des sports de longue durée qui vont dévier tellement la circulation sanguine vers... leur cerveau et leurs muscles. L'intestin en manque. Il manque de sang, de nutriments, d'oxygène. Ils vont souffrir au long cours. Mais ça, ce n'est peut-être pas ce qui menace le plus notre clientèle en rhumato, entre autres. Mais ce sont tous des facteurs qui viennent influencer l'intestin. Il y a d'autres facteurs, mais je ne rentrerai pas dans le... le fin sujet. Mais je dirais vraiment qu'en clinique, l'intervention alimentaire, les changements alimentaires, c'est ce qui va avoir le plus d'impact, le plus de bénéfice. Je donne un exemple. Quelqu'un ne dort pas bien, a une maladie auto-immune. Si je fais juste lui donner des pilules puis traiter son sommeil, il va continuer à avoir de la retraite pareille. Et si je change son alimentation, là, je peux voir des bénéfices importants. Vraiment, l'alimentation, c'est ce qui va avoir le plus grand impact, disons, sur mes maladies douloureuses rhumatismales.
SPEAKER_00:J'ai le goût de dire probablement au long cours aussi, dans le sens où si la personne peut faire des changements durables ou si quelqu'un fait des bons changements, comme tu l'as dit, au niveau alimentaire, mais d'or vraiment pas bien. J'imagine que, en fait, je vais parler pour ma part, mais c'est ça l'art aussi d'un praticien, d'aller voir où sont les lacunes de l'individu que j'ai devant moi. Il y a des fois qu'il aurait peut-être dit comme« oui, moi je mange parfaitement, etc.» et tu regardes ça et c'est comme« oui, ça fait du sens, mais ah, finalement…» Peut-être sa gestion de stress ou peut-être justement d'aller travailler avec justement un volet plus de counseling, de psychothérapie ou de ci ou de ça, va l'aider beaucoup plus que son alimentation dans ce cas-là. Et un autre, ça va être comme, OK, non, non, il faut qu'on retourne à la planche de la destinée avec l'alimentation. Puis voici où semblent être les lacunes ou choses à améliorer. C'est ça qui doit devenir intéressant aussi de ton côté, surtout avec des cas complexes, avec plusieurs médications.
SPEAKER_03:Ah oui, mais... J'aime ça ton intervention parce que là, je mets de l'emphase sur l'alimentation, mais en effet, pour d'autres personnes, et puis j'ai eu quelques cas comme ça où on a vraiment changé bout à bout l'alimentation. On a fait faire une alimentation très pure, très stricte, puis ça n'améliorait pas tant que ça. Et puis quand on creusait davantage pour une de mes patientes, entre autres, bien écoute, elle n'était pas satisfaite au travail. Il y avait beaucoup de stress, beaucoup de conflits avec les gens avec qui elle travaillait, puis Même si elle faisait tout exactement, prenait des nutriments, blabla, ça ne fonctionnait pas. Aujourd'hui, elle est en complète rémission avec un seul traitement d'arthrite. Elle continue quand même à bien manger, mais là, ça lui a permis de ré-expandre son alimentation, d'être plus variée, d'être plus sociable aussi par rapport à l'alimentation. Et puis, de libérer un peu d'espace, d'énergie dans sa... Ça peut être très contraignant de vouloir se traiter juste avec l'alimentation.
SPEAKER_00:Écrire du stress en soi, dans un sens, tu l'as bien dit, d'un point de vue... psychosocial.
SPEAKER_03:Ça créait un stress en plus, donc ça n'allait pas bien dans le travail, puis le fait de s'alimenter comme ça, ça créait un stress supplémentaire, fait qu'on n'y arrivait pas. Et j'aime pouvoir parler d'un cas comme ça parce que je ne veux pas que les gens pensent que c'est une sinecure, que je vais changer mon alimentation et tout va aller pour le mieux.
SPEAKER_00:Ce n'est pas toujours le cas. Il y a d'autres facteurs à s'intéresser. Non, effectivement. Puis tu parlais des travaux de Mme Lagacé tantôt que je salue d'ailleurs Mme Lagacé qui a fait des super livres qui ont amené justement un message à une grande portion de population qui était un petit peu justement soit sans aide, sans ressources. Et j'ai beaucoup de gens parce qu'elle a parlé de la kinésiologie appliquée dans son livre et d'une certaine approche, bref, en chiropratique. Et il y a des gens, des fois, qui venaient me voir et il y avait une fixation sur quel aliment enlever, etc. Et il y a un gros travail, ce que je me suis rendu compte, il y a un gros travail, ça le sent bon, on s'entend. Puis comme tu dis, il y a beaucoup de gens que ça change leur vie. Mais souvent, le petit troubleshooting additionnel qui restait ou les gens qui avaient peu ou pas d'amélioration juste en se fixant sur l'alimentation, Stéphanie était comme, j'aimerais ça trouver l'aliment qui m'échappe ou autre, mais ça, c'est des fois un piège, je dirais, puis ça peut créer plus de stress, et on en a parlé tantôt, le stress va affecter. Et là, on se trouve dans une boucle, un cercle vicieux, on va dire ça comme ça. D'où l'importance, c'est ça un peu le message que je veux mettre ici, d'élargir la vision du praticien et des gens qui nous écoutent, qui sont en quête un peu par rapport à leur santé, de comprendre que oui, l'alimentation est une grosse base, mais aussi toutes les autres aspects. Et quand on a fait des gros changements qui ne semblent pas avoir avec un professionnel, bien évidemment, qui ne semblent pas avoir des changements, de penser qu'il y a peut-être d'autres sphères. Votre sommeil, des fois, on pense qu'on dort bien, mais finalement, soit on le mesure ou on se rend compte qu'on ne dort pas si bien que ça ou pas aussi profondément, ou des fois, ça peut être certaines sphères, travail, relationnel, familial, peu importe, qui nous drainent plus ou nous stressent plus qu'on pourrait le penser. Donc,
SPEAKER_03:voilà, parenthèse. Je pense que le deuxième facteur le plus important aujourd'hui en 2023 dans la société dans laquelle on est, je dirais, j'oserais, j'ai hâte de voir si tu es d'accord avec moi, je dirais le stress. Le stress sous toutes ses formes. J'ai l'impression que c'est la deuxième plaie de la société.
SPEAKER_00:Il y a le stress. Les gens, quand on dit stress, ils pensent tout le temps, moi, je ne suis pas stressé. Ou ils ne s'en doutent pas ou c'est subconscient. Et ou le stress, quand on parle de stress, c'est un terme physique, en fait, physique. Il y a du stress mécanique, il y a du stress thermique, il y a du stress électromagnétique, il y a du stress biochimique, bien évidemment. On a parlé de tous ces débalancements-là. Un débalancement du microbiome, microbiote, ça crée du stress physiologique. Trop s'entraîner, tu en as parlé tantôt, peut créer ou versus pas assez se a posé, crée du stress métabolique également. Quand on parle de stress, on ne parle pas juste de stress, je suis tout le temps stressé. Ce n'est pas nécessairement ça. Ça peut naturellement jouer. On s'entend, le 21e siècle, je peux être sur mon écran à minuit le soir et parler à quelqu'un dans un autre pays. Ça amène plein de belles choses, mais on est tout le temps sur des, en anglais, ils appellent ça, je vais le dire en français, des stresseurs de bas niveau. Mais cette accumulation-là de tous ces petits 0,5%, si il y en a 1000, on déborde. Versus avant... Exact, où tu allumes la télé, puis telle nouvelle, telle mauvaise nouvelle. Fait que c'est pas long qu'on peut être bombardé. Je me lève le matin, puis trois emails qui viennent de rentrer. Ça paraît pas, je l'ai dans... OK, je continue à faire mes affaires, je fais à déjeuner à toute la famille, etc. Mais finalement, c'est quand même dans le derrière de mon esprit de comme« Hey, j'ai trois courriels à répondre parce que si j'oublie ça, là, ma journée va pas bien aller, blablabla.» Fait que c'est très insidieux, ce type de stresseur-là que la technologie amène et que le rythme de vie effrénée du 21e siècle à même. C'est plein de belles choses, on s'entend, je le répète. Mais c'est à ne pas négliger, puis surtout sur un effet cumulatif.
SPEAKER_03:Cumulatif et chronique, soutenu. C'est comme tenir un verre d'eau à moitié plein, comme tu le fais en ce moment. Pendant cinq minutes, ça va, mais pendant cinq heures, ça peut générer un stress important. Et c'est la même chose pour tous les petits éléments, les petits stresseurs de la vie, y compris les écrans bleus, ce qui coupe la sécrétion de la mélatonine. Bref, on pourrait en parler longtemps de ça aussi.
SPEAKER_00:Bien, puis en voyant tous ces facteurs-là, les gens qui nous écoutent peuvent bien comprendre aussi la pertinence de travailler avec un professionnel qui va pouvoir aussi nous guider vers, OK, voici, parce que toutes ces choses-là, si on commence à partir dans une lecture, c'est le fun d'aller vous renseigner, aller lire là-dessus. Je suis all about expérimenter sur soi, puis aller lire, puis s'éduquer, mais ça peut devenir justement un peu étourdissant à quel point il y a plein de trucs. C'est facile de faire comme, ah, voici, la lumière bleue, c'est la source de tous mes problèmes. Ah, voici, Le gluten, c'est la source de tous mes problèmes. Trois petits points. C'est d'aller voir justement si on est aux prises avec une problématique qui affecte notre santé, notre qualité de vie. Un professionnel qui aura les outils pour pouvoir vous guider vers« Ok, il y a beaucoup de facteurs qui peuvent m'affecter, mais où est-ce que je commence? Où est-ce qu'il y a le gros morceau qui va rendre les autres aspects peut-être un petit peu plus secondaires?
UNKNOWN:»
SPEAKER_03:Oui, parce que des fois, c'est ce gros morceau-là qui va permettre de mettre en place, qui va donner l'énergie, qui va créer l'espace pour implémenter, en tout cas, intégrer les autres changements d'habitude de vie. Quelqu'un qui est fatigué, qui ne dort pas bien, qui a mal partout, comment il peut faire pour se mettre à bouger et faire de l'exercice
UNKNOWN:?
SPEAKER_03:Il manque d'énergie et il manque d'espace pour faire ça dans sa vie. Des fois, chose de changer l'alimentation, tout à coup, ils ont moins mal à cause de ça. Ils dorment mieux. Ah
UNKNOWN:!
SPEAKER_03:je pense que je vais être capable de me mettre à faire un peu plus d'exercice. Ça va être un effet de boucle de cercle vicieux positif, si on veut, une boucle de rétroaction positive. Il faut trouver c'est quoi. Ce n'est pas toujours évident de mettre le doigt sur le nerf de la gare, le vrai bobo sur lequel il faut s'attaquer en premier qui va créer de l'énergie et de l'espace pour intégrer le
SPEAKER_00:reste. Exact. De le faire comprendre, je dirais même aux patientes, d'y aller une étape à la fois parce que, je répète tout le temps ça, de s'éparpiller partout, de se pitcher partout, c'est la meilleure façon d'arriver nulle part, versus se focusser sur ancrer, puis c'est souvent des habitudes, puis je le parle souvent dans les podcasts, mais une habitude, c'est difficile à changer, puis même, je parle pour moi-même dans ma vie au quotidien, on est des créatures d'habitude, mais d'en défaire une pour en créer une autre, des fois, c'est comme, ouf! Fait que tu sais, des fois, moi, il y a longtemps dans ma vie, de me coucher à telle heure, je trouvais ça vraiment difficile, malgré que mon alimentation était super bonne, etc. Là, avec un bébé, je suis un peu plus forcé à me coucher un peu plus de bonne heure, mais quand même. Je n'imagine pas quelqu'un qui part de loin et qui arrive avec une condition auto-immune inflammatoire et qui joue sur son énergie, sur sa force mentale ou sa clarté d'esprit, sur sa fatigue. C'est facile de vouloir dire« mange-ci, couche-toi à telle heure, fais-ci, fais-ça» et c'est comme« attends une minute, par où est-ce que je commence
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:» et d'avoir la patience derrière tout de suite.
SPEAKER_03:Moi, à Clinique Maxime, j'ai deux genres de patients qui ont de la douleur. Je te parlais des deux grands volets. Quand on approche quelqu'un avec une approche de médecine fonctionnelle, des fois, on va lui dire qu'on va y aller lentement mais doucement. pour que les changements soient durables. J'ai quand même un message à passer parce que j'ai une partie de ma clientèle qui est très inflammatoire, très auto-immune. Ces gens-là, ils sont petits, ils ne sont pas obèses, ils font attention, mais ils sont très malades, ils sont très inflammatoires. Il y a beaucoup d'anticorps auto-immuns dans leur sang. Ceux-là, le message que j'ai à dire, puis je ne veux pas rendre tout le monde dingue, c'est que souvent, c'est ceux-là, c'est ce groupe-là qui ont besoin de faire les changements les plus draconiens, l'impact. Parce que le danger d'y aller lentement, progressivement, je voulais passer ça comme message, c'est de ne pas voir le bénéfice assez rapidement, puis se décourager, puis d'abandonner. Ceux-là sont typés. Je les vois inclinés. C'est ceux-là qui ont besoin de faire le plus d'élimination dans leur alimentation. J'aime faire l'analogie suivante. Tu parlais, c'est quoi l'aliment que je dois enlever? Des fois, c'est beaucoup d'aliments au départ. Tous les aliments inflammatoires. L'analogie la plus facile à comprendre, c'est que tu es assis sur 20 punaises. Je t'en enlève juste une à la fois. Quand est-ce que tu vas sentir le bénéfice? Ça va être long. Ça va être décourageant. Puis tu vas avoir mal tout le long. Fait que des fois, c'est plus facile d'enlever les 20 punaises en même temps. Et puis là, oh, ça guérit. Là, tu sens le bénéfice. Puis une fois que tu as senti le bénéfice, moi, j'appelle ça en clinique faire tableau blanc. Donc, ces 20 punaises-là, ça peut être, je ne veux pas faire peur à personne, mais on appelle ça une diète d'élimination. Ça peut être, oui, le gluten, le sucre, l'alcool, les produits laitiers, mais après ça, les solanacées, qui sont les tomates, patates, poivrons, aubergines, les oeufs, parce qu'il y a des protéines inflammatoires dans les oeufs, les graines, parce que les graines sont indigestes et créent des irritations du système digestif, les noix, même le poivre. Ça fait beaucoup d'aliments à enlever au départ, puis quand on est bien coaché par un nutritionniste qui connaît ça ou un coach qui connaît ça. Les gens vont compenser avec des aliments qu'ils ne connaissaient pas ou des aliments très denses en nutriments, à nommer, par exemple, les fruits de mer. On va rajouter plein, plein de légumes. On va s'arranger pour que l'alimentation soit la plus dense et la plus nutritive possible, malgré tout ce qu'on vient d'enlever. Et puis là, les gens vont avoir un double bénéfice, c'est-à-dire qu'on va avoir enlevé les vins punaises, le tube digestif va se mettre à mieux digérer, mieux absorber les nutriments. Et en plus, la nutrition va être danse, danse, danse en nutriments, très riche en micronutriments. Et là, ils vont récupérer plus vite. Puis là, à ce moment-là, on va être capable de réintégrer les aliments que j'ai mentionnés dans un ordre du moins à risque de créer de l'inflammation au plus à risque. Des fois, c'est un processus qui peut prendre six mois, qui peut prendre neuf mois, mais ô combien payant. Et puis là, on peut entendre,« Oh, écoute, finalement, Maxime, moi, c'était le chocolat, le café, puis le gluten qui ne me faisait pas.» Et puis là, pour ça, tu peux manger tout le reste. Tu as réintroduit les oeufs, tu as réintroduit les noix, tu as réintroduit les graines, tu as réintroduit les légumineuses et là, tu es content. Puis, tu peux avoir un contrôle de ta maladie. Ça, c'est l'aspect des maladies. Plus ils sont malades, plus ils sont inflammatoires, plus ils ont une maladie auto-immune, plus ils ont beaucoup d'auto-anticorps dans le sang. Puis, ceux-là à qui je dis ça, ils se reconnaissent. Puis t'as l'autre volet où tu peux très bien dire à l'aide d'un coach, ben toi t'as un problème de douleur, de fibromyalgie, t'as de l'arthrose, t'as un surplus de poids, t'es résistant à l'insuline, t'es pas diabétique mais t'es sur le bord de... Dès que les gens ont surtout un surplus de poids avec des règlements de la santé métabolique, ceux-là, ça va être plus payant de baisser les glucides. Puis, effectivement, les autres, ils peuvent faire du... OK, 80% du temps, je vais être stricte ou je vais faire bien les choses. Toute la semaine, je fais bien les choses. Puis la fin de semaine, 20% du temps, je vais pouvoir me... payer, me faire plaisir, me gâter un petit peu. Mais au moins, mon 80%, je vais le suivre. Les autres, ils vont baisser les glucides. Puis là, tu vas voir que leur santé métabolique s'améliore. Les autres, c'est encourageant parce qu'ils vont répondre plus vite. C'est moins draconien. Ils perdent du poids en même temps. Ils ont moins de douleurs. Puis eux autres, quand ils vont... se faire plaisir la fin de semaine, ils vont se sentir un peu croches. Ils vont dire« Ah ouais, je le vois là, pourquoi?» Mais mon autre gang, ils sont très auto-immunes, qu'il faut qu'ils fassent leur diète à l'élimination. Les autres, ils peuvent pas tricher avant d'être le plus amélioré possible. Les deux volets vont améliorer les douleurs dans les deux cas, mais je vais faire adopter une approche plus faible en glucides chez les gens qui ont un syndrome métabolique, qui sont obèses, puis je vais faire faire une diète d'élimination pour viser surtout l'intestin et la densification des nutriments à ceux qui sont plus malades, plus inflammatoires, plus arthritiques, plus auto-immunes. Je ne sais pas si ça dépeint assez bien
SPEAKER_00:comment j'approche les choses en clinique. Je trouve ça vraiment bien, puis ça me fait penser aussi à une Est-ce que tu as des collègues qui connaissent un peu ta pratique? Est-ce que tu en parles un peu de ça? Est-ce que tu fais de l'éducation à travers les collègues? Est-ce que tes résultats sont assez intéressants pour qu'il y ait d'autres rhumatologues qui s'intéressent à ça? Je serais curieux de savoir comment c'est vu en rhumatologie au Québec, on va dire ça comme ça.
SPEAKER_03:Moi, je suis très motivée et encouragée par les nouvelles vagues de jeunes qui sont gradués. Et il faut... Croyez-moi, il y a du bon monde en médecine. Il y a des gens ouverts qui ont juste besoin qu'on leur dise« Écoutez, regardez, il y a des fondements. Même si tout n'est pas prouvé, regardez.
UNKNOWN:»
SPEAKER_03:Pourquoi ça fait du sens? Moi, quand je fais des conférences, j'explique la science fondamentale en dessous, puis c'est là que les médecins font« Ah oui, je comprends, il y a vraiment quoi là-dedans?» Puis« Ok, fait que c'est pas dans la tête du patient.» Non, ça marche vraiment. Ça marche vraiment. J'ai eu la chance, Maxime, il y a... Écoute, j'essaie de calculer, ça doit faire 5 ans de ça, d'avoir une bourse de formation par ma propre association des médecins rhumatologues du Québec qui m'ont accordé une bonne bourse d'études. Et le but de cette bourse d'études-là, c'est de servir de courroie de transmission de l'information par après. Donc, cette bourse-là, je l'ai utilisée pour aller aux États-Unis, aller me former. Et le but de ça, c'était de passer au suivant, le suivant étant mes collègues rhumatologues. Donc, au retour de la pandémie, c'était prévu avant la pandémie, mais avec la pandémie, tout a été mis sur le rôle. Au retour de la pandémie, j'ai fait une série de deux conférences différentes. Une qui était plus sur la science fondamentale et une plus sur les approches alimentaires à mes collègues rhumatologues à travers le Québec. Il y a des gens qui étaient déjà ouverts à ça et ça rejoint, disons, plus de rhumatologues depuis ce temps-là. J'ai plus de références maintenant où les rhumatologues eux-mêmes vont référer à des coachs ou des nutritionnistes qui sont un petit peu plus à l'aise avec ces approches-là. Je dirais que c'est une victoire juste de dire aux patients« Écoute, non, non, c'est pas dans votre tête. Finalement, je change mon fusil d'épaule, puis je vous ai dit ça il y a un an, mais finalement, oui, oui, si vous enlevez le gluten, le sucre puis l'alcool, vous avez des chances que ça améliore. En tout cas, vous n'avez rien à perdre. Faites-le.» Le discours est en train de changer, Maxime, puis ça, je pense que c'est important, c'est encourageant, puis c'est le début de... d'une mini-révolution.
SPEAKER_00:Bien, écoute, je pense que, comme j'ai dit, tout le monde est gagnant, autant justement les praticiens qui, des fois, vont avoir des plus beaux résultats dans leur pratique, mais aussi les patients qui s'en retrouvent plus épanouis sur leurs symptômes, mais comme on l'a nommé tantôt, sur une panoplie d'autres symptômes qui n'étaient pas au courant ou qui étaient secondaires sur leur qualité de vie, point, mais aussi notre fameux système qui est surchargé, on va se le dire, par les maladies chroniques, dont une grosse proportion sont en lien avec l'inflammation et les fameuses habitudes. d'études de vie. Ça boucle la boucle
SPEAKER_03:là-dessus. Ça répond à un besoin, vraiment. Ce besoin-là, il vient souvent du patient qui demande au docteur, dis-coudonc, docteur, moi, je peux faire quoi de mon côté de plus pour m'aider? J'aime beaucoup le mot en anglais, empowerment. En puissance, c'est moins sexy. J'aime bien encore dire empowerment. Qu'est-ce que je peux faire, moi? Souvent, la question est mal posée. Le patient va dire, qu'est-ce que je peux manger, docteur, moi, pour m'aider? En fait, c'est plutôt l'inverse. C'est qu'est-ce que je peux enlever de mon aliment J'apprends aux docteurs de dire, dites-leur pas ce qu'ils peuvent manger de plus. Oui, ils peuvent bien ajouter du curcuma et du gingembre, mais s'ils continuent à manger des chips, du sucre et de l'alcool, ils n'arriveront rien avec leur curcuma. Il faut surtout enlever ce qui agresse le système d'abord et penser à densifier la nutrition alimentaire. Aussi en second lieu. Mais forcément, si tu débarrasses tout ce qui est transformé de ton alimentation, il faut que tu le remplaces avec des aliments non transformés et c'est toujours, toujours payant. C'est un message que je peux passer. Vous n'avez pas besoin d'avoir des connaissances comme j'en ai pour commencer sur vous-même si vous avez des douleurs. Si vous lisez les ingrédients, puis il y a plein, plein d'ingrédients, c'est que c'est un aliment transformé. Plus vous mangez comme l'aliment, vous mangez l'aliment comme il se retrouve dans la nature, vous ne faites pas d'erreur. Juste ça. Un oeuf, c'est fait de même dans la nature. La viande, c'est fait de même dans la nature. Des légumes, des fruits. Déjà en partant, vous ne faites pas d'erreur. C'est tout ce que vous mangez et exactement comme vous le retrouvez dans la nature. Ça, ça ne prend pas des grandes connaissances pour appliquer ça.
SPEAKER_00:Exactement.
SPEAKER_03:Le moins transformé possible. Oui, ça va toujours être une évidence en nutriments. Ils ne manqueront de rien. Vous ne manquerez de rien si vous ne mangez pas votre tranche de pain. Vous allez la remplacer avec d'autres choses. Elle va être encore plus nutritive
SPEAKER_00:cette autre chose-là. Exactement. Moins il y a besoin d'avoir une liste d'ingrédients sur l'aliment, moins tu
SPEAKER_01:te trompes. C'est en
SPEAKER_00:plein ça. Je trouve ça super bon ce message-là. Je m'étais écrit une petite note justement vers la fin. C'est comme s'il y avait une chose à retenir pour les auditeurs, je crois que tu l'as bien nommé là-dessus. Moi, je ferais du sur ton volet d'empowerment. On va le garder en anglais, comme tu dis. Notre rôle de docteur, ça veut dire d'enseigner également. Je pense que c'est notre mandat un petit peu de passer des messages comme ça pour que les gens puissent se réapproprier leur santé et de comprendre que si ils sont trop pris avec des conditions rheumatologiques ou des douleurs chroniques, il y a toujours quelque chose qu'ils peuvent faire et ça passe souvent par l'optimisation de certaines habitudes de vie, dont oui, l'alimentation, on en a parlé, le sommeil et tous les autres facteurs qui peuvent affecter avec le stress et d'où la pertinence de consulter votre professeur de la santé qui a ces outils-là pour pouvoir vous aider, vous guider dans ce processus-là. Tu l'as bien nommé aussi, il y a des processus qui sont longs. Ce n'est pas une course, c'est un marathon et souvent, c'est justement de faire ce processus-là de façon avec un coach qui va pouvoir vous accompagner à travers le volet de changement d'habitude et de cibler quelles habitudes sont les priorités À partir de là, d'avoir la patience de faire ce processus-là, mais de comprendre que, tu l'as bien dit, c'est payant pour vous. Sur vos symptômes, une panoplie d'autres facettes de votre santé et de votre épanouissement, de votre mieux-être au quotidien.
SPEAKER_03:J'adore.
SPEAKER_00:Oui, moi aussi, j'adore. On s'entend bien, je pense. Oui, exact. Écoute, je trouve que ça a été une super conversation. Puis, je te dirais, en conclusion, un petit peu, si les gens veulent justement avoir même plus d'informations là-dessus ou est-ce que tu as des ateliers que tu recommandes, des lectures ou des ressources quelconques que tu peux diriger les gens vers
UNKNOWN:?
SPEAKER_00:ou de juste simplement venir au congrès de santé intégrative pour les professionnels de la santé.
SPEAKER_03:Ça peut être intéressant aussi pour eux. Ça, c'est un bon point, le congrès de la santé intégrative. Ça permet de ne pas discuter seulement que des changements alimentaires, mais de tous les autres changements d'habitude de vie, toutes les facettes de l'humain, comment l'améliorer. Il y a des petites capsules que j'ai faites avec la plateforme Humain 360. Ça, ça peut être intéressant où je parle de ce que c'est que la retraite rhumatoïde, ce que c'est que la spécificité, On dit l'ankylosante, le lupus, l'arthrose, la fibromyalgie. Et j'amène des solutions de réponse aussi avec les changements d'habitude de vie. Des ressources, il y en a des ressources web, Maxime. Je ne sais pas si dans ton podcast, en dessous, à l'écrit, on peut donner certaines
SPEAKER_00:ressources. Oui, c'est ça. C'est des notes de bas d'épisode qu'on appelle, je vais tout écrire ça, humains 360, tes capsules, c'est sûr que je mets ça. C'est pour ça que je te dis, s'il y a des trucs, je vais tout pouvoir les mettre dans
SPEAKER_03:les show notes. Alors, on On s'efforce de donner des ressources en français autant que possible. Il faut savoir que la majorité des ressources sont en anglais. Il y a le site pour les gens qui sont très atteints d'une maladie auto-immune, très inflammatoire. Il y a le site web qu'on appelle Bien-être auto-immune. C'est fait par des coachs francophones en alimentation paléo-auto-immune. C'est la fameuse diète d'élimination que j'énumérais tout à l'heure.
UNKNOWN:Une amorce de
SPEAKER_03:d'informations sur les grands principes, mais aussi les ressources, des recettes, ou trouver les coachs, des lecteurs. Ce site web-là est bien fait, c'est sans but lucratif, bien-être auto-immune. Je pourrais peut-être te donner la ressource. J'aime bien le... Je veux pas faire... Moi, j'ai aucune part dans aucune compagnie, je fais pas d'argent avec rien, sauf avec le futur livre que je vais écrire, que je suis en train d'écrire, mais Mais il y a le site web soscuisine.com. Je l'aime beaucoup parce que ce site web-là, pour une moindrique somme mensuelle, les gens peuvent avoir un plan menu complet. Donc, low-brainer, pas compliqué. Vous décidez de faire une approche faible en glucides, qu'on appelle LCHF, pour renverser mon obésité, mon pré-diabète, mon diabète. Et vous choisissez ce plan menu-là et ça vous donne les recettes pour trois repas par jour pour toute la semaine en tenant compte des spéciaux dans les supermarchés. Dieu sait que la nourriture est de plus en plus chère. Donc, ça va vous donner le plan menu en fonction des aliments qui sont en spécial. On sauve un peu des sous, mais surtout, vous n'avez pas besoin de réfléchir. Vous faites juste exécuter ce plan menu-là et c'est extraordinaire. Alors, les plans menus sont différents. Il y a faible en glucides, il y a méditerranéenne, il y a faible enfoiement Il y a aussi l'approche, Jacqueline Lagacé, l'approche inflammatoire, faible en inflammation, qu'on dit hypotoxique. Ils sont tous là, les plats menus, sans gluten, c'est là aussi pour les maladies ciliaques. Ça peut être intéressant, soscuisine.com. J'aime beaucoup le site web diet.com. dietdoctor.com Ce site web-là, c'est en anglais. C'est une approche très faible ou très faible en glucides. Mais c'est qu'il y a des centaines de recettes accessibles gratuitement. Et beaucoup d'informations, beaucoup d'instructions, beaucoup de... Comment ça marche? Pourquoi on le fait? C'est quoi les hormones? Beaucoup d'informations gratuites. Sinon, on peut s'abonner pour le Noix d'Ixum à des plans menus pour renverser. Ce site web-là, ça serait bon pour opésité, fibromyalgie, diabète, tous les problèmes de syndrome métabolique. Honnêtement, Maxime, n'importe qui a de la douleur, a de l'inflammation, les approches très faibles en glucides fonctionnent aussi. Faites pas d'erreurs. Vous en essayez une, ça marche pas,
SPEAKER_00:essayez l'autre. Exact. Et donnez-vous du temps
SPEAKER_03:aussi. Peu importe, essayez quelque chose, donnez-vous du temps. C'est ça. Quoi dire d'autres ressources? Écoutez, il y a des coachs au Québec. Exemple, Gabrielle Samson, qui est une coach qui a un site web avec beaucoup de cours. Et là, Vraiment de très bonnes informations, des recettes, des blogs, des podcasts. Gabrielle Sension accompagne les gens dans une approche hypotoxique, anti-auto-immune également. Je pense que quand on cherche, on trouve des bonnes ressources.
SPEAKER_00:Je manque d'idées-là et je ne veux pas trop mousser. Il n'y a pas de problème. J'enregistrerai un épisode avec Dr Evelyne Bourdu-Horoy qui a écrit plusieurs livres sur l'alimentation, entre autres le blanc du cidre, le jeûne. Il parle beaucoup de son mandat dans son livre. C'était un peu d'éduquer les gens et de semer des graines. Il parle beaucoup aussi de le volet métabolique et beaucoup dans le syndrome métabolique. Qu'est-ce qu'il fait? Les hormones, revenir aux bases et le comment du pour Donc ça, c'est super. Ils sont disponibles un peu partout, ces livres, chez Costco, Amazon et compagnie. Vous pouvez regarder ça, Docteur Evelyn Bourdieu-Horlois. Mais moi, ce que je suis curieux, parlant de livres, justement, ton livre, si je peux faire une petite boucle vers la conclusion d'ailleurs, mais ton livre, ça va porter sur quoi? Il est dû pour quand? Je suis vraiment curieux d'en savoir un petit peu plus là-dessus. Ah, OK. Si c'est possible, si ça demeure encore un secret, il n'y a aucun problème. Non, non, non, ce n'est pas un secret. Ce
SPEAKER_03:n'est pas un secret, c'est juste que quand j'en passe, ça met de la pression sur mon échéancier. Il faut que j'y arrive. Je continue à travailler à temps plein, Maxime. Ma job, moi, c'est de faire de la clinique 100% du temps. Quand est-ce que j'écris ça? Le soir, la fin de semaine, il faut que je prenne du temps off. C'est un défi pour moi, ce travail-là. Evelyne Bourdière-Ouest, une ancienne linguiste, que tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle touche, ça se transforme en or en termes de livres. Maxime, peux-tu me permettre de faire une petite encore? J'aimerais ça juste spécifier que maintenant, on n'utilise plus le terme de diète cétogène ou la diète keto. On essaie d'enlever ça de notre jargon parce que c'est associé à beaucoup de... C'est mal vu de dire ça. De toute façon, on n'a plus besoin d'amener les gens en diète cétogène pour avoir des bénéfices, bien que parfois on l'utilise de façon thérapeutique, nutritionnelle. Je voulais simplement dire que maintenant, on utilise le terme faible en glucides ou même, on va appeler ça diète méditerranéenne faible en glucides. Ça, ça nous évite les... Les jugements qui viennent... Exact. Les idées préconçues. Exact. Les idées préconçues. Donc, voyez-vous, c'est comme ça qu'on appelle ça maintenant. Faites Banque Lucide, Audicide Méditerranée, Faites Banque Lucide. Alors, mon livre, si on peut terminer avec ça, c'est une commande que j'ai eue de la maison d'édition Goëlette qui a compris que le Momentum est présent pour parler puis brasser les idées au sujet de la douleur, de la maladie auto-immune et l'intestin et la santé métabolique. Donc, le titre n'est pas encore décidé, mais le livre va porter sur ce que tu as vu en conférence, dans le fond. Je... parle de ce que je traite en clinique et le lien avec le microbiote intestinal, la perméabilité intestinale, l'alimentation. C'est quoi les substances, c'est quoi les aliments qui créent le dérèglement du microbiote intestinal
UNKNOWN:?
SPEAKER_03:Trop grande perméabilité intestinale, puis l'inflammation systémique, puis la maladie auto-aimante et tout le volet aussi métabolique. Comment les gens qui ont un problème d'obésité et de syndrome métabolique ont plus de douleurs et pourquoi? Évidemment, je vais tenter de donner des pistes d'approche alimentaire et pourquoi. et comment on peut s'aider, mais je ne veux pas tomber ni dans le dogme, ni dans le gourou, je veux vraiment que les gens puissent acquérir ces connaissances-là, ces informations-là, pour un meilleur empowerment, comme je dois dire encore, une prise de contrôle sur leurs propres conditions. Voilà, puis ça peut être un livre qui va mener à d'autres livres qui pourraient aider, avec des recettes, des plans menus, etc. Quelque chose de plus pratico-pratique. Mais ce premier volume-là devrait normalement sortir pour la rentrée scolaire 2024.
SPEAKER_00:Wow! Très cool. En tout cas, j'ai vraiment hâte de me procurer une copie. J'ai hâte de lire ça, en fait. Je trouve que, justement, tu t'exprimes super bien. Je ne crois pas que tu es dans le volet ou dans la langue du gourou et tout. Je crois que c'est très large. On comprend bien, justement, en discutant avec toi, qu'il n'y a pas un one-size-fits-all. L'idée est d'amener le plus d'outils possible pour que les gens puissent voir ce qui cadre avec eux ou se reconnaître.« Voici telle chose. Ça, je n'avais pas pensé Je pense que c'est peut-être là que je devrais justement concentrer mes efforts ou aller consulter quelqu'un qui peut me coacher par rapport à cet aspect-là. Oui, et
SPEAKER_03:c'est juste de savoir pourquoi on fait les choses. Les gens qui ont vraiment besoin de comprendre pourquoi il faut que j'enlève le gluten, pourquoi il faut que j'enlève les sucres, pourquoi il faut que j'évite l'alcool, etc. Juste de comprendre pourquoi ils font les choses, c'est plus facile de se motiver après et garder le cap.
SPEAKER_00:C'est ce que je pense. Exactement. J'adore. Écoute, je trouve que ça clôt bien notre entrevue. Il y a certaines petites pièces, des petites nuggets, on va dire ça comme ça, des choses qui reviennent aussi, mais qui, justement, englobent bien le message qu'on voulait livrer aujourd'hui d'empowerment, de retour à qu'est-ce qu'on peut faire pour s'aider avec notre santé. C'est ça. Voilà. Je te remercie beaucoup d'avoir été avec moi aujourd'hui. Ça a été ô combien enrichissant. Je suis super content que tu aies pris ton temps. Et écoute, au plaisir de se voir dans un événement à venir comme d'habitude.
SPEAKER_01:Merci. Bonne journée. Merci.